A jamais

J’ai gardé l’horizon jusqu’à te perdre de vue.

J’ai tu mon amour d’un silence absolu.

Je t’ai regretté.
Sans haine, sans douceur.
Sans douleur non plus.

Ton absence pesante est devenue ma muse.

Mon cœur ne connaissait plus le froid, mais aucune chaleur ne t’avait remplacée.
Mon âme avait banni ses tourmentes, mais la paix ne l’avait pas regagnée.

J’ai pensé à t’oublier dans chaque frémissement du temps mais il me ramenait à jamais vers toi.

La nuit, le vent glissait ton nom dans l’étreinte de mes bras.
A l’aube d’un soupir de lune, je m’éveillais, pleurant ton souvenir. J’ai perdu tous les autres.

En vain, j’attends que s’efface l’empreinte nue de ma vie :
Le seul baiser que ton âme a laissé en mon cœur endormi.

Ton ombre ne m’a quitté depuis ton départ et ton absence présente m’obsède jusqu’à la folie.