Tout ce qui restait encore
S’en est allé,
Dans un vent de cendre,
Comme un grain de poussière,
Outragé.
Au fond,
Tout au fond du gouffre,
Nulle lumière ne scintille,
L’obscur seul,
Le noir
Et le froid
De ma mort
Règnent
En ce lieu sordide.
Et pourtant,
C’est là,
Que désemparée,
Pauvre larme inutile,
Je me fanerai doucement
Jusqu’à ce que mon cœur meurtri flétrisse
Le vide broyé de mon âme
Qui à jamais,
Perdue,
Mais ce ne sont que des mots
Aussi inutiles que les larmes
Aussi vains que les cris,
De simples mots sans importance
Qui s'égarent sur la voie
Qui nous lie.
Des myriades ont fleuri l’empreinte nue de mes pas…
Mon cœur pourtant avait plu et je n’avançais pas.
Endormi sous la nuit d’un ciel minéral,
J’ouïs les mots des loups
Et leur fille sauvage
Envoûter,
D’un baiser,
L’Esprit des sous-bois.
Tout ce qui restait encore
S’en est allé,
Dans un vent de cendre,
Comme un grain de poussière,
Outragé.
Au fond,
Tout au fond du gouffre,
Nulle lumière ne scintille,
L’obscur seul,
Le noir
Et le froid
De ma mort
Règnent
En ce lieu sordide.
Et pourtant,
C’est là,
Que désemparée,
Pauvre larme inutile,
Je me fanerai doucement
Jusqu’à ce que mon cœur meurtri flétrisse
Le vide broyé de mon âme
Qui à jamais,
Perdue,
Entre ombres des bois,
Renard s'élance après sa proie :
La nuit est aux abois.
******************
Le ciel tourne à la nuit.
C'est l'heure ou le voleur
S’avance à pas de loup.
Il vêt robe soyeuse,
De flammes chaleureuses,
Et gant de velours noir.
D'un sourire subtilise
Belles poules égarées,
Lapines endimanchées
Et mille blanches lunes
Que son regard capture
Sous les senteurs nocturnes.